Les banques en ligne ont encore progressé en 2010

Les banques en ligne ont encore progressé en 2010

Les banques en ligne ont gagné du terrain en 2010, en se démarquant de leurs concurrentes traditionnelles, grâce à des tarifs avantageux notamment. Loin de s’essouffler, le marché des banques en ligne prend de plus en plus d’ampleur, à une époque où chaque euro dépensé compte. Aujourd’hui, il représente 2 % du marché global de la banque de détail.

Depuis leur apparition, plus de deux millions de Français se sont laissé séduire par les banques en ligne, leurs tarifs compétitifs et leurs campagnes de communication incisives. Avec des slogans forts comme « Arrêtez de banquer » (Fortuneo), « La banque en ligne avec son époque » (Boursorama) et « De loin la banque la plus proche » (Boursorama), les trois principaux établissements bancaires virtuels ont tiré profit des failles des banques classiques, à savoir : des services trop coûteux, un manque de modernité et un manque de proximité avec leur clientèle.

L’année 2010 s’est donc révélée très prolifique pour les banques en ligne, qui ont bénéficié d’une augmentation importante de leur chiffre d’affaires. Chez Boursorama, la présidente Inès Mercereau affirme que le nombre de clients a doublé par rapport à 2009. ING Direct aurait par ailleurs accueilli 40 000 clients supplémentaires en 2010 et Monabanq compterait 20 000 souscripteurs de plus que l’an passé. Aujourd’hui, rien ne semble pouvoir freiner l’ascension des banques en ligne, qui ont su se distinguer habilement de leurs concurrentes.

Il semblerait que le développement des établissements bancaires virtuels aille de paire avec celui de commerce en ligne. Notons qu’en 2010, avec ses 81 900 sites marchands, le e-commerce français a généré un chiffre d’affaires de 31 milliards d’euros et connu une croissance de 24 % par rapport à 2009. Cela illustre avec pertinence la confiance accrue des Français envers les entreprises virtuelles. Les freins concernant le manque de sécurité des transactions en ligne et l’absence d’assistance lors des opérations virtuelles (actes bancaires ou achats) sont en train de tomber.

Les banques en ligne ont aujourd’hui un argument imparable face à leurs concurrentes traditionnelles : leurs tarifs. Les établissements classiques parviennent rarement à pratiquer des prix aussi bas qu’elles. Certains, comme BNP-Paribas avec « La NET Agence », ont bien essayé de surfer sur le succès des banques virtuelles. Mais il apparaît qu’il existe peu d’écart entre les coûts de leurs services en ligne et ceux pratiqués au guichet. LCL avec « eLCL » proposerait toutefois des « tarifs différenciés ».

Toutefois, il semblerait aujourd’hui que les établissements en ligne n’auraient pas pour vocation de prendre la place des banques traditionnelles. Leur but serait en effet de se positionner comme « banque complémentaire ». Il semblerait que les Français ne soient pas complètement prêts à renoncer à leur compte traditionnel et à leur conseiller en agence. En revanche, certains jugeraient judicieux de posséder un deuxième compte dans une autre banque, afin de profiter de tarifs plus avantageux dans certains domaines… La cohabitation serait donc parfaitement envisageable.

Rébecca Lazzerini.

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